Étiquette : nature
Halte
Du soleil au soleil
Entre hier et aujourd’hui
La nature toujours et ses merveilles
Possible oubli de la bêtise humaine.
J’ai entendu ce matin, la femme rouée de coups dans le bus pour un masque. Les humanitaires français tués au Niger.
A l’horizontale
Sous les tuiles rouges brûlantes les murs étincelants.
Sous le ciel bleu les oiseaux ailes déployées comme de longues ombrelles.
Sous le vent léger les feuilles bruissantes des arbres.
Lorsque les pieds ne touchent pas terre, je ne suis qu’un élément parmi les autres. La vie se balance. Tantôt oui, tantôt non.
L’odeur de la terre se colle à la mémoire et ramène au chemin des herbes hautes de l’enfance. Aux abricots juteux. Aux prunes fendues sucrées qui tachent le petit débardeur blanc.
Lorsque le hamac me berce tantôt hier, tantôt demain, je ne suis que l’instant et rien ne presse.
Vers où – Jour 13
Un grand vent
Fou, malin,
Balaie les moindres recoins
Tout vole.
Les branches ploient et protègent
Les bourgeons gorgés de vie.
Les volets claquent
Les portes battent
Le silence a laissé place
Au grondement sourd de ce nouvel ami.
Les cheveux volent
les rires s’envolent
Vers les merveilleux nuages
Qui courent
On ne sait trop vers où.
L’évolution des espaces
Les pentes noires des reliefs coulaient du ciel, lissées par des millions d’hivers. La vallée s’ouvrait, large, protégée par le piémont sur sa bordure nord. Parfois un sommet de 6000 mètres signalait sa présence. Qui s’en souciait ? Les animaux n’y montaient pas. L’alpinisme n’existait pas en ces parages. Les dieux s’étaient retirés. Des ravines griffaient les versants, comme si l’eau refusait de descendre c’est à dire de mourir. Il faisait -20 °C.
La panthère des neiges – Sylvain Tesson
Soufflé
Farandole folle
Au mur blanc de la chambre
Tes yeux délavés.