Ils l’ont trouvée là, fracassée, affalée sur un des sièges du bus. Cow girl de série B épinglée par la réalité. Tombée de la pellicule.
Une ville fantôme que Paris ce vendredi soir d’avant vacances. Elle, dernière effigie d’un monde en perdition, tente une dernière équipée sauvage.
Pour tout harnachement, un empilement de bagages usés, monté sur roulettes, tangue à chaque virage.
Elle a sans aucun doute déjà fait la ligne aller-retour à plusieurs reprises tant le sommeil l’a prise.
Le vin chavire la tête. Après que la vie s’en soit allée. La vie promise et rêvée. De si jolies bottines brodées de fleurs…
De si jolies bottines pour un si long chemin.
De si jolies bottines, triste vin
De si jolies bottines, amours défuntes
A l’inconnue du bus 91 – triste destin sur notre si doux chemin.
On franchit tant d’obstacles dont on se relève toujours mais parfois une embuche plus sournoise nous jete à terre. Bises Dan
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Déchirant ! Bête comme l’est la détresse ! Absurde comme l’est la souffrance ! Outrageant comme la misère !
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j’ai peur d’avoir mal compris : c’est une fille perdue (?) en bottines ? Combien de ces inconnu(e)s sans repère, sans rien ? Brrrr, j’ai mal dans mon monde …
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