l’horizon lu * funambule n° 38

Assise à la terrasse. Le Primerose.

 

Un café.

Face au Zinc, à la Gauloise.

 

Le papier doux et brillant. Choisir le dessin. Le feutre qui glissera dessus.

 

Et puis viennent les mots. En coulée profonde. Des mots-lave qui montent du coeur.

Un cratère qui s’ouvre, des échappées de silences qui couvrent la feuille, les feuilles.

 

Laisser le crayon aller. Ne pas songer à ne pas oser.

 

Ne pas se relire.

 

La lettre arrivera bientôt et les mots entreront dans son cratère à elle. Les émotions se mêleront.

 

Il y a sur le chemin cet horizon, cette ligne où les mots se posent, sont cueillis comme des perles.

Nous savons.

 

Ecrire à celui qui sait lire est un bonheur. Une pause délicate, un posé doux de soi sur l’autre.

Un tout qui partait dans cette enveloppe.

Je le savais en écrivant et je me donnais sans avoir peur de me perdre.

 

 

 

 oui une poésie sur l’horizon de Lisa

6 réflexions sur “l’horizon lu * funambule n° 38

  1. Laisser glisser ses doigts sur les touches du clavier, rapides, frénétiques, comme envoûtés par les choses à dire. Et au bout de ce fil continu de lettres, le billet comme une respiration, un soupir, l’expiration de ce qui ne se dit pas, s’écrit exclusivement… Et l’inspiration de ce que vous dites qui se fait source d’autres mots, autres images, autres idées, un autre ciel à explorer…    

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