Ce matin,
Dans les plis froissés
D’une nappe grisâtre
La terre s’est habillée
Des lambeaux diaphanes
D’une robe de mariée
Des couronnes de fleurs fanées
Posées de guingois
Sur des têtes fantomatiques
Pourraient prêter à rire
Si la peur
Du manque de visibilité
Ne prenait à la gorge
Une écharpe de froid
Trop serrée
Un manque de souffle…
Navigation aveugle L’étrave resserrée S’attendre à la secousse Au choc qui déchire Les fibres de nos écorces Sur le rocher sans âme Affleurant sous la lame La figure de proue En robe de mariée Épuise ses grands yeux Et sa traîne liquide A chercher où son rêve Aurait dû l’emmener Et la brume s’insère S’installe, attend, digère Mais si le vent se lève Mais si le vent se lève
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Prise à la gorge par ces mots très évocateurs.
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« Le vent se lève », écrit JM, « mains nouées » toi, tu écris plus bas. Un collage des deux serait juste peut-être. « Le vent se lèvera les mains nouées. » La traîne de la robe de mariée comme un vêtement accessoire, qui vole dans le grand vent. Tes cheveux y flottent.
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Une belle description de ces jours d’hiver qui offrent leur charme aux piétons mais inquiètent les automobilistes
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très évocateur ton texte Corinne, le brouillard …. j’angoisse !
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dit comme cela, le brouillard devient « art » ! amitié .
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