Station La Motte Piquet Grenelle
Seize heures à ma montre
J’allais au devant d’elle
Un rendez-vous de cinéma
On aurait dit
De ceux auxquels on ne croit pas
Place des Vosges, gorge sèche
Silence, on tourne
Sous les arcades, je la cherche
Elle est là, silhouette découpée au cutter
Elle se tourne, me sourit
Elan commun, mon coeur se serre
Nos corps s’étreignent
Le rimmel fout le camp
Les rires se mêlent
Quatre heures passées
Long métrage
A parler, à se regarder
Pas de texte à réciter
Juste des émotions, des mots
Des petits cailloux semés
Une éternité, une vie, un instant
A Paris un vingt août
Pas besoin d’écran géant
Il faudra leur dire…
Je suis bien content que ces trouvailles aient pu advenir. Elles redémontrent après Rimbaud, Gide et Cusset que la famille est le lieu de toutes les corruptions de la langue. Ton texte, simple, en atteste.
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Il y a corruption de la langue dans le lieu de la famille car elle doit rester conforme à des représentations sociales et morales, à des non dits, à des secrets. La langue de la famille ne peut pas être l’expression des désirs, des fantasmes. Elle étouffe dans le corset de la bienséance et c’est en cela qu’elle se corrompt, lentement, et souvent à l’insu des locuteurs mêmes. Bien sûr, et c’est heureux, il y a toujours des exceptions, ici ou là…
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