Fenêtres grandes ouvertes
Un peu de fraîcheur espérée
Qui n’arrive pas
J’entends au loin des musiques
Des fêtes post-bac
Des rires dans les jeunes gorges
Leurs lendemains chantent ce soir
Loin sont les peurs de l’avenir
Oubliés la sélection, le chômage
Valise posée sur le lit
L’odeur de la mer aux narines déjà
En peu de temps remplie
Et puis enfin passer au précieux
Ce qui doit me suivre
Ce qui est moi
Mes musiques, mes tendres
L’ordinateur, ami de mes nuits
L’appareil photo surtout
Emmener mes fusains, mes gommes
Et mes blocs
dessiner la mer…
Et mes livres, mes très chers déjà
Zweig, Fitzgerald, un peu de Karsten
Et puis Verlaine aussi sans doute
Et puis pour le reste de la nuit
Trier les petites cases de ma mémoire
Tout ranger, tout classer
Me reste encore à trouver la clef
Pour fermer les boites
Que rien ne se perde en route
Ni le soleil, ni le vent, ni les vagues
Ne pourront les emporter
Je garde tout au dedans, au profond
On ne sait jamais
Si l’envie me prenait
De les ouvrir à mon retour
Départ imminent. La nuit essoufflée de chaleur t’amène déjà ailleurs. Avec ce qu’il faut de parapet pour ne pas te perdre. Un écran et des mots. Des livres. Ah oui, les livres ! Jusqu’à te lire sous le soleil d’Espagne. Moi, j’irai voir la mer, oui, oui. Celle d’à côté et qui me manque souvent.
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